Le tourisme évolue. Les modes de consommations aussi. Les modes de vie se diversifient et les habitudes changent. Parmi elles : voyager sobrement devient une véritable tendance. Exit les soirées arrosées et les tournées de bars jusqu’au bout de la nuit : de plus en plus de touristes recherchent des expériences plus conscientes, axées sur la culture, la gastronomie, la nature ou le bien-être. C’est dans ce contexte que Holidu a établi un classement des villes européennes les plus sobres. Comment ont-il fait ? En croisant plusieurs indicateurs : la consommation d’alcool par habitant, le pourcentage d’adultes buveurs, le prix de la bière locale, ou encore le poids de la vie nocturne dans l’offre touristique.
1. Stockholm, Suède – sobriété nordique et élégance naturelle
Avec 8,93 litres d’alcool par habitant et par an, Stockholm s’impose comme la capitale européenne de la sobriété. Malgré un taux de consommation modéré, seuls 5 % des activités touristiques sont liées à la vie nocturne, et l’accès à l’alcool reste encadré, avec un prix moyen de 6,80 € la bière pression.
Mais ici, la sobriété est un art de vivre. Les cafés design, musées interactifs, balades sur les îles de l’archipel, et les quartiers branchés comme Södermalm offrent une richesse d’expériences loin des clichés festifs.
À Stockholm, on passe de l’art contemporain au design scandinave, des randonnées urbaines aux pauses fika (le goûter suédois), le tout dans une ambiance calme, bienveillante et résolument moderne. Un modèle de voyage en pleine conscience.
2. Rome, Italie – la dolce vita sans excès
Avec seulement 7,84 litres d’alcool consommés par habitant chaque année et 9 % d’activités liées à la vie nocturne, Rome incarne une sobriété méditerranéenne assumée. Ici, l’alcool est davantage culturel que festif. On partage un verre de vin en mangeant, mais la beuverie n’a pas sa place dans l’expérience romaine.
Rome se savoure à pas lents. On déambule dans les ruelles du Trastevere, on s’attarde sur les marches de la place d’Espagne, on admire les plafonds de la Chapelle Sixtine, puis on finit la journée avec une gelato sur la Piazza Navona, plutôt qu’un cocktail.
Avec un prix moyen de la bière à 5,07 € et 7 330 habitants par lieu de vie nocturne, la capitale italienne privilégie la culture, le patrimoine et le plaisir simple. Un voyage sobre, oui, mais jamais austère.
3. Milan, Italie – chic et modération
Même taux de consommation que Rome (7,84 litres par an), 12 % d’activités nocturnes et un environnement tout aussi propice à une expérience élégante et tempérée : Milan joue la carte de la sobriété sophistiquée.
Capitale de la mode, du design et de l’art contemporain, Milan séduit par son rythme plus feutré que d’autres métropoles européennes. Ici, on flâne dans le quartier Brera, on visite la Fondazione Prada, on contemple La Cène de Léonard de Vinci, ou on pique-nique dans les jardins de la Porta Venezia.
La bière à 6,09 € en moyenne et une vie nocturne peu envahissante (un bar ou club pour 7 766 habitants) traduisent une ambiance plus posée, où l’on profite de l’instant sans chercher l’ivresse.
4. Naples, Italie – vivante, mais pas arrosée
À 4,06 € la bière, Naples est la plus abordable de ce classement, mais cela ne signifie pas qu’elle soit la plus fêtarde. Avec 7,84 litres par habitant/an, 67,8 % d’adultes consommateurs, et seulement 11 % d’activités liées à la vie nocturne, la capitale de la Campanie propose un équilibre rare entre vitalité et retenue.
À Naples, on s’immerge dans l’histoire, la cuisine, la ferveur populaire. On grimpe jusqu’au château Sant’Elmo, on explore les entrailles de la ville souterraine, on embarque pour Capri. Le soir venu, ce sont les terrasses de pizzerias qui s’animent, plus que les clubs.
Naples est une ville de joie simple, de traditions, où la fête existe, mais ne domine pas. Un terrain idéal pour ceux qui cherchent une immersion authentique sans pression sociale autour de l’alcool.
5. Athènes, Grèce – sagesse antique, esprit festif modéré
Athènes complète ce top 5 avec 10,18 litres d’alcool consommés par habitant, une proportion d’adultes buveurs modérée (65,4 %), et seulement 10 % des activités touristiques tournées vers la vie nocturne.
Dans la capitale grecque, on alterne entre mythologie et modernité, en visitant l’Acropole, les temples antiques, les musées d’art cycladique ou les jardins nationaux. Le soir, on peut se perdre dans les rues animées de Plaka ou Monastiraki, mais l’ambiance reste conviviale, jamais excessive.
Ici, les soirées se font en terrasse, autour d’un mezzé et d’une limonade maison. La fête existe, mais elle n’est jamais obligatoire. C’est cette liberté de choix, ce refus de la pression festive permanente, qui fait d’Athènes une ville parfaite pour un tourisme plus conscient.
Sobriété choisie, liberté retrouvée
Ce classement réalisé par Holidu montre que voyager sobrement ne signifie pas voyager moins intensément. Bien au contraire : dans ces villes où l’alcool est moins présent, l’expérience n’en est que plus riche, plus attentive, plus alignée avec ses envies profondes.
Que ce soit pour des raisons personnelles, de santé, de spiritualité ou simplement pour expérimenter une autre forme de voyage, ces destinations prouvent que la découverte culturelle, la gastronomie, l’histoire ou la nature sont autant de plaisirs accessibles sans l’alcool.